• Delta du Mekong

    Après une semaine passée dans les hôtels de luxe et le ventre moins creux qu'avant, il était temps de nous remettre à bouger. Nous avons donc quitté la plage pour rejoindre Ho Chi Minh City, anciennement Saigon. La capitale économique du Vietnam est sans surprise la ville où le niveau de vie y est le plus élevé. Nous avons pu observer cela lors d'une sortie en bateau pour aller souper dans le quartier le plus chic de la ville avec des amis d'Ecublens. Le long de la rivière Saigon, les villas, essentiellement occupées par les occidentaux, n'ont rien à envier à celles bordant les lacs suisses.

    La guide de nos amis connaît une situation professionnelle ennuyeuse mais pourtant fréquente dans ce pays. Cette Vietnamienne parle parfaitement l'anglais et le français, a obtenu divers diplômes d'études supérieures dont un MBA, mais ne trouve malheureusement pas d'emploi pour lequel elle a été formée et qui lui permettrait de bien mieux gagner sa vie qu'en accompagnant des touristes. La seule raison de cette discrimination est que son grand-père était gradé dans l'armée du sud lors de la dernière guerre. Le nord ayant pris le pouvoir après la réunification, les gens du sud et leurs descendants ne peuvent toujours pas accéder aux postes intéressants dans les grandes entreprises et encore moins dans l'administration.


    Il nous restait 4 jours avant de prendre l'avion pour Perth en Australie et nous les avons consacrés à la visite du delta du Mékong sous la forme d'un tour organisé de trois jours avec un guide très compétent. Cette région est incroyablement fertile grâce aux alluvions apportés par le Mékong qui prend ses aises en se divisant en neuf bras principaux et une infinité de canaux avant de se jeter dans la mer. Sur les plaines, le riz pousse tellement facilement que les habitants peuvent faire jusqu'à quatre récoltes les bonnes années. Cette performance place le Vietnam à la deuxième position au classement des plus gros exportateurs de riz au monde derrière la Thaïlande. Cette dernière est avantagée par une saison des pluies moins violente. C'est en bateau que l'essentiel des transports se fait. Nous n'avons cessé de croiser la route de péniches semblant couler sous le poids de leur chargement de sable, noix de coco, ananas, bananes et autres fruits tropicaux. Ces produits se vendent aux marchés flottant où les échanges se font sur l'eau, de bateaux en bateaux.


    Les caramels à la noix de coco sont une spécialité locale que nous avons dégustée lors de la visite d'une fabrique. Il a été intéressant de voir la simplicité de la chaîne de production. Les noix tombent en abondance au sol sur le lieu même de fabrication. Elles sèchent au soleil pendant 3 mois, après quoi la chair en est extraite à l'aide d'un couteau courbe. Elle est ensuite moulue, pressée pour en tirer le lait, puis le lait est cuit et devient bonbon une fois refroidi. Une feuille de riz qui fond instantanément dans la bouche et évite qu'on ait les doigts qui collent sert d'emballage. Les coquilles sont elles utilisées comme combustile pour la cuisson du lait. Le broyeur et la machine à plastifier sont ainsi les seules étapes du processus de fabrication qui consomment de l'électricité. C'est donc avec plaisir que nous avons soutenu cette fabrique en leur achetant un paquet. En plus d'être écologiques, ces caramels sont délicieux et nous rappellent nos Carambars par le côte colle aux dents.

     

     

     

     

     

     

     


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