• A peine arrivés sur place, nous avons une bonne impression et sentons que le Laos va nous plaire. Quel calme il règne meme en pleine ville! Nous sommes heureux de ne plus entendre de klaxons et de pouvoir marcher sereinement au bord de la route. Ici, les rabatteurs sont peu nombreux et moins insistants. Les villes sont petites et peu peuplées (300'000 habitants pour la capitale). Inutile de lire dans le bus. On peut passer des heures à admirer les paysages où aucune trace d'activité humaine n'apparaît. 85% du territoire est à l'état sauvage. Parfois, on traverse de petits villages construits sur pilotis perchés sur les arêtes. La plupart de ces villages n'ont pas encore l'électricité ni l'eau courante. Certains parlent de pauvreté, mais nous pensons que ces gens qui vivent dans des paysages intacts, inondés de pluie et de soleil et aux terres fertiles n'ont rien à envier aux citadins des grandes métropoles qui possèdent véhicule et gadgets électroniques mais vivent dans des clapiers à l'air pollué.

    Notre périple laotien a débuté à Vientiane mais nous n'y sommes restés qu'une seule nuit dans une chambre semblable à une cellule d'isolement. Il y faisait une chaleur étouffante. Cette ville n'a pas une allure de capitale. Nous étions au centre mais meme ce quartier était calme, presque mort.Situé à 150 km de route de Vientiane, Vang Vieng est, paraît-il, semblable à la Thaïlande. L'activité principale de ce village est le tubing. Équipé d'une chambre à air de camion en guise de bouée et d'argent dans une pochette étanche, les jeunes touristes occidentaux se laissent entraîner par le courant dans la rivière. Des dizaines de bars sont disposés le long des rives. La bière et le whisky laos y coulent à flot afin de donner du courage à ceux qui s'adonnent au monkey jumping. C'est un trapèze duquel on se balance à une dizaine de mètres au-dessus de l'eau. Les sauts périlleux et les plats attirent les regards des frileux comme Céline et Vincent. Quant à nous, nous avons visité une grotte inondée en tubing puis rejoint le village en kayak sous une averse. Heureusement il faisait tout de même assez chaud.

    Puis, destination Luang Prabang, petite ville située au bord du Mékong et classée au patrimoine de l'Unesco pour ses habitations coloniales françaises. Il y fait effectivement bon vivre. Les rues sont propres et le calme y règne. Les restaurants abondent pour le plus grand plaisir de nos papilles. Ces dernières ont aussi été meurtries lors de notre dégustation de salade de papaye verte, spécialité locale. La papaye en soit n'a pas tellement de goût mais elle baigne dans le piment. Même après deux mois de plats pour la plupart épicés, celui-ci dépassait de loin tous les autres. Nous avons passé une journée en se rendant à vtt à un village de Mahout. C'est le nom des conducteurs d'éléphants avec lesquels nous avons fait une petite ballade d'une heure et demie. La boucle que nous avons effectuée était finalement toute petite car les éléphants laotiens ont un rythme bien local. Sur le trajet du retour, notre guide, très sympathique, nous a emmené au festival annuel de la minorité ethnique des Hmongs. Celui-ci est l'occasion pour les habitants des villages de se rencontrer pour faire la fête mais plus particulièrement pour marier leurs enfants. Ces derniers, âgés d'une quinzaine d'années ont une semaine (la durée du festival) pour faire connaissance et choisir un ou une partenaire. Les festivités comprennent différents chants, danses et jeux auxquels participent les futurs mariés. Les parents observent scrupuleusement les candidats et ont leur mot à dire sur le choix de leur enfant. Si les jeunes ne trouvent personne à leur goût, ils reviendront l'année suivante. Cet événement est également ouvert aux autres groupes ethniques du pays.

    Lors de notre passage à Vang Vieng, nous avions vu qu'il était possible de se rendre en kayak à Vientiane, c'est alors ce que nous avons fait. La durée passée sur l'eau était un peu courte à notre goût par rapport à celle passée sur la route. Mais cela ne nous a pas empêché d'apprécier le cadre sauvage et reposant de la rivière. Arrivé à la fin du kayak, nous sommes montés à l'arrière d'un pick-up sur une piste défoncée en direction de Vientiane. À 50 km du but, la rotule de l'essieu avant s'est brisée. C'est ainsi que nous avons entamé la conversation avec un bénévole français qui parlait lao et pouvait alors nous expliquer que nous allions devoir finir le trajet en bus public. Nous apprenons aussi un tas de choses sur Tang, le chauffeur du pick-up, qui nous semble être un bon exemple des chauffeurs laotiens. Tandis que nous avons payé l'équivalent de 30$US chacun (nous etions 5 dans le groupe) pour cette journée, Tang en a empoché 19 pour nous conduire pendant 1h30. Sur ces 19$, il en a dépensé 12,5 pour payer l'essence. Il a ensuite dû nous payer le bus et la réparation de son essieu. D'après le français, Tang a souvent ce genre de casse avec son véhicule. Il n'est donc pas difficile de s'imaginer qu'il a de la peine à tourner. Et son avenir s'annonce plutôt mal. Dès l'année prochaine, il n'aura plus de touristes à ramener dans ce coin car un barrage aura été construit et la descente en kayak ne pourra plus se faire. Ce sera aussi sans doute la fin de l'éco-village dans lequel le Français étudie la biodiversité. En effet ce village était principalement financé par le passage des kayakistes qui viennent voir des collections de fleurs rares qui n'existeront probablement plus le jour où les crues naturelles seront amoindries par le barrage.

    Après plus d'une semaine passée dans le nord du pays, il était temps de se rendre au sud. Nous avons quitté la capitale pour nous rendre directement aux 4000 îles en bus couchette très classe. Nous avons logé dans un bungalow sur l'île de Det et visité sa voisine Khon à vélo. De jolies plages de sable blanc ainsi que des cocotiers bordaient le Mékong. Des rizières et quelques cascades complétaient le paysage. Puis, direction le plateau des Boloven. Situé à 1000 mètres d'altitude, il est réputé pour ses plantations de café et ses nombreuses cascades. C'est en moto sur des pistes poussiéreuses que nous l'avons exploré. Nous aurions volontiers prolongé notre séjour dans ce charmant pays. Avant de le quitter, nous sommes meme passés par la case hôpital pour une fausse alerte de malaria.

     

    Vang Vieng

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Luang Prabang

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Re Vang Vieng

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    4000 iles

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Plateau des Boloven

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     



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