Nous avons passé notre dernière étape en Chine dans la province du Guangxi. Nous avons découvert ses magnifiques paysages de pics karstiques à vélo ainsi qu'en bateau.

Le vélo est un excellent moyen pour se promener à travers les petits villages, on a aussi apprécié se déplacer parmi le flux des 2 roues en ville. Tous les engins à deux ou trois roues motorisés ou non empruntent la piste cyclable, du coup personne n'avance à la meme vitesse et les dépassements de tous côtés vont bon train. Vu de l'extérieur, en tant que piéton par exemple, le monde de la piste cyclable semble être un chaos où règne la loi du plus fort. Étonnamment, vécu de l'intérieur, tout roule et se passe dans le calme, chacun allant à son rythme, les plus rapides ne depassant guere les 30 km/h. Petit bémol à ce moyen de transport, on n'a pas réussi à éviter les crevaisons.

Une journee grise et pluvieuse nous a attire dans les differentes grottes d'un parc de Guilin. Il y faisait bon chaud et nous etions a l'abri. Certaines sont facilement explorables a la lueur de la lampe du natel et il n'y a pas besoin de ramper pour progresser dans les larges conduits. De belles concretions calcaires ont fait notre bonheur.

Nous avons également testé le bateau pour nous rendre de Guilin à Yangshuo. Ce moyen de locomotion devait nous permettre d'admirer les pics karstiques depuis le fleuve Li. Nous avons embarqué sur un petit radeau en pseudo bambou par un temps frais et pluvieux, ainsi les paysages n'étaient pas à la hauteur de nos attentes. Les pics étaient cachés dans le brouillard et l'horizon bouché. De plus on caillait sur notre embarcation.

Nous sommes aussi restes fideles a notre moyen de locomotion de predilection, a savoir nos pieds et avons effectue une randonnee de 2 jours dans les rizieres en terrasse de Longji. Une fois de plus, le beau temps nous a boude, mais cela ne nous a pas empeche d'apprecier les beaux paysages.

 

Sur le fleuve Li de Guilin a Yangshuo

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Grottes du Guangxi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sorties a velo

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rizieres en terrasses

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Guilin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Yangshuo

 

Nous sommes contents d'avoir visite Dali avant Lijiang. Cette derniere ville a encore plus de charme et... encore plus de touristes. Mais comme toujours dans ce pays, il suffit de s'ecarter des rues principales pour se retrouver seuls. Les rues du vieux Lijiang sont toutes pietonnes et ne sont pas tracees perpendiculairement les unes aux autres. Elles sont bordees de petits canaux qui donnent a ce lieu un air paisible. La nuit, des lanternes rouges illuminent les rues pavees. L'auberge dans laquelle nous avons atterri est des plus sympathique. John, un anglais travaillant ici par intermittence, s'occupe de l'accueil des nouveaux pensionnaires. Nous avons eu droit a une cascade d'informations concernant la ville et les gorges du saut du tigre, tout ceci autour d'une bonne tasse de the offerte par la maison. La tenanciere se fait appeler Mama. C'est une gentille femme autoritaire qui parle fort et nous concocte une kyrielle de delicieux plats que nous degustons avec les autres voyageurs autour d'une table commune. Ce souper familial et convivial est une excellente occasion pour decouvrir de nouveaux mets et faire des rencontres.

Jusqu'a present, nous n'avions vu encore aucune viande de chien sur les marches et commencions a nous demander si cela existait toujours. Lorsque nous racontions cela a un Francais, il nous a appris qu'il y en avait justement au marche de Lijiang. Le lendemain, nous nous rendons donc sur place et trouvons des chiens en cage attendant leur sort sous les membres decoupes de leurs congeneres ayant deja passe a la casserole.

Lors d'une balade digestive apres un copieux repas, nous sommes arrives dans la rue des bars. Ils sont alignes les uns a cote des autres et presentent tous le meme genre de spectacle. Il y a deux sortes de divertissements: dans le premier des jeunes filles en costumes traditionnels dansent dans un jeu de lumiere laser traversant un epais nuage produit par les fumigenes. Un jeune aux longs cheveux et a la voix de samourai hurle dans son micro alors que les spectateurs tapent en rythme sur les tables avec des cales en bois entre deux troupes d'artistes. D'autres etablissements se veulent plus calme et l'animation musicale est un guitariste lover. Les bieres sont deja presentes sur les tables avant que les clients arrivent. Ils enchainent ensuite les coucours de cul-sec comme des adolescents. Tout ces bars poussent le son au maximum pour tenter de couvrir celui du voisin. Il en resulte une incroyable cacophonie.

Les gorges du saut du tigre sont souvent presentees comme la plus belle randonnee du pays. C'est donc avec une certaine attente sur la beaute du paysage que nous y sommes alles. Cette marche s'effectue en deux jours. Un ciel sans nuage nous a permis d'admirer les imposants sommets perches au-dessus du fleuve a pres de 5400 metres d'altitude (le fleuve est a 1600 m). Nous avons profite de cette meteo clemente pour utiliser pour la premiere fois notre rechaud fait maison. Apres 45 bonnes minutes, nous avions porte a ebullition deux casseroles d'un demi-litre chacune pour ramollir nos nouilles precuites. Il ne nous reste alors plus qu'une piece de notre equipement que nous n'avons pas encore utilisee : la partie interieure (moustiquaire) de la tente. Mais ceci devrait se faire prochainement car nous allons nous rendre dans des zones impaludees. Nous avons passe la nuit dans une des nombreuses guesthouse qui jallonnent le chemin. Malheureusement, la pluie et le brouillard nous ont tenu compagnie lors de la deuxieme journee rendant le sentier glissant et bouchant la vue sur les sommets. Le retour dans les gorges se fait en mini-bus sur une route qui a coute la vie a plusieurs ouvriers durant le chantier qui n'est pas termine. D'enormes rochers se detachent des versants friables et viennent detruire les nouvelles infrastrucures a chaque grosse intemperie. Mais les Chinois aiment defier la nature et ils persistent en cimentant les parois ou en y installant des filets de retenue. Vu le temps pluvieux, nous parcourons ce trajet avec un peu d'apprehension. Bien que les paysages valent le detour, le chemin de randonnee se trouve toujours dans les hauteurs et il n'est pas possible, hormis a la fin du parcours et en payant, de descendre au niveau du fleuve grondant. Ceci est un peu frustrant.

Nous sommes finalement retournes sains et saufs a Lijiang en empruntant un de ces bus fumeurs toutes fenetres fermees. C'est fou ce qu'on s'est vite habitue a un air sans nicotine depuis l'entree en vigueur de notre nouvelle loi anti-tabac. Ce soir, nous quitterons Lijiang et arriverons a Guilin dans la province du Guangxi, region qui est a la base de notre engouement pour visiter la Chine. Nous avons garde le meilleur pour la fin. En effet, nous entrerons au Vietnam par le col de l'amitie tout debut decembre.

Lijiang

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Gorges du saut du tigre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La ville de Kunming ne presente a notre avis pas d'interet particulier, cependant nous y avons tout de meme passe un certain temps car nous avons pu regler une etape administrative importante: l'obtention de nos visas pour le Vietnam. Nous pensons y etre debut decembre.

Nous avons fait une jolie excursion d'un jour qui consistait a se rendre en bus public au lac Dian et gravir a nouveaux quelques marches d'escaliers pour acceder au sommet des Xi Shan (monts de l'Ouest). Du sommet, nous avions une belle vue sur la ville de Kunming et le lac. Le lac etait beau de loin, mais loin d'etre beau. En effet, aux abords de celui-ci l'eau etait verte d'algues dues a la pollution de la ville. Cela n'empechait pas les autochtones d'y pratiquer la peche.

Notre sejour dans cette ville que nous nous rejouissions de quitter pour celle de Dali (40'000 habitants, situee entre un lac et des montagnes) a ete prolonge d'une journee a cause d'une gastro.

Nous voila finalement a Dali, la meteo n'est pas de notre cote. Les montagnes sont bouchees par un epais brouillard et la ville est sous les nuages, les timides eclaircies ne suffisent pas a nous donner une impression de beau temps. Nous avons opte pour une promenade a la decouverte de la ville cerclee par un rempart et composee de rues pavees ainsi que d'habitations traditionnelles en pierre avec toit recourbe. Nous nous sommes ensuite rendus au lac bien moins pollue que celui de Kunming. Demain, nous nous rendrons dans les montagnes que le soleil nous tienne compagnie ou pas.

Kunming

 

  

  

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

  

  

  

  

  

  

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dali

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'Emei Shan. Premiere et plus haute montagne sacree des bouddhistes. Ce statut en a fait un site touristique tres prise. Mais plus que les moines, ce sont les macaques qui nous ont attire sur ces pentes escarpees. D'ailleurs nous avons croise plus de singes que de religieux. Ces derniers ont ete remplaces par des tenanciers de petites gargottes installes tout le long du chemin de randonnee pour nourrir et abreuver les quelques courageux randonneurs prets a gravir les 2500 metres en escaliers. Car en Chine, les sentiers de montagne sont paves et lorsque ca cote, les marches n'en finissent plus. Autant vous dire qu'a part nous, trois moines en pelerinage et quelques autres blancs sportifs, notre seule compagnie a ete celle des singes.

La premiere rencontre avec les primates a eu lieu dans une zone touristique ou les Chinois affluent en nombre car ils peuvent y acceder en bus puis en telecabine. Elle est decrite sur notre plan comme etant un site ecologique. Leur vision de l'ecologie est la suivante: A l'entree de la zone, vous avez la possibilite de vous munir de sachets de mais pour nourrir les singes ainsi que d'un baton en bambou pour vous en debarrasser. Si vous ne vous en sortez pas tout seul, comme ce fut le cas pour un couple de quebecois qui s'est vu vider leur sac et eparpille son contenu, des gardiens interviennent avec des batons et des lance-pierres. Cette zone n'a donc pas grand chose d'ecologique mais elle a l'avantage de nous avoir montre comment gerer un groupe de singes affames. Par la suite, nous avons croise a plusieurs reprises des bandes de macaques. Heureusement, ceux-ci etaient plus sauvages et donc plus mefiants. Le simple fait de taper notre bambou (scie avec notre couteau suisse) sur le sol suffisait pour les garder a distance. Apres quelques rencontres, nous nous sentions assez a l'aise et commencions a apprecier leur compagnie. Nous avons meme fait un bout de route avec un bel adulte, mais nous marchions trop vite a son gout, alors nous nous sommes salues et quittes.

La montee jusqu'au sommet n'etant pas faisable en un seul jour, les differents temples construits le long du chemin proposent des chambres. Comme souvent, nous optons pour l'option la meilleure marche, ce fut le dortoir ou nous etions en fait les seuls. Ceci s'explique peut-etre par l'etat de salubrite immonde de la piece. Les lits devaient dater des Ming ou des Qing (plusieurs siecles en arriere) et les matelas etaient constitues d'un amas de chiffons brunatres. L'humidite de la montagne avait penetre la chambre par les carreaux brises ainsi que les moucherons et papillons, venus finir leur jours sur les draps mouilles. Mais nous sommes toujours bien equipes et nous avons transforme ce lieu qui ressemblait a la chambre commune des mineurs dans Germinal en un petit nid douillet. La couverture de survie nous protegeait de la moiteur des draps et nos sacs de couchage nous ont fourni la chaleur necessaire pour passer une nuit correcte aupres de Bouddha.

Le lendemain, nous quittons le temple sans trop tarder pour rejoindre le sommet tant venere. Le reste de la montee se fait rapidement et le soleil nous accueille 200 metres avant le but alors que nous etions dans un brouillard epais depuis notre depart. Il est vrai que cette montagne est magnifique et les monuments religieux dores sur fond de ciel bleu y ajoutent encore un peu de splendeur. Alors que nous nous rechauffons au soleil, nous pensons qu'il sera psychologiquement difficile de repasser une nuit dans les nuages. D'apres nos calculs, il nous semble possible de faire la descente en une demi-journee si nous descendons deux fois plus vite que nous sommes montes. Debute alors une course folle en-bas les milliers de marches qui nous ont fait tant suer. Apres une heure de descente, le rythme nous parait tenable mais nous n'arriverons pas au village avant la nuit. On decide de rejoindre une bourgade ou nous pourrons prendre le dernier bus a 18h pour rentrer a notre hotel. Le temps presse, nous courons de plus en plus vite. A 17h30, nous arrivons a l'arret de bus. Il nous aura fallu moins de 5 heures pour passer de 3077 metres a 850. Sur le parking, nous apprenons que le dernier bus etait en fait a 17h. La seule solution qui nous reste pour rentrer est de payer les chauffeurs prives qui savent tres bien qu'ils sont notre derniere chance. Ils demandent le triple du prix du bus public, ce que nous refusons. Ils attendent des clients pour remplir leur mini-bus et par chance nous sommes les seuls. Apres une longue negociation, nous arrivons a diviser le prix de base par deux et c'est finalement dans une belle Chrysler que nous rentrons confortablement.

Les jours suivants sont nettement moins confortables. Nous payons le prix de notre course a la descente par les courbatures de notre vie. Ce qui est specialement drole, c'est que nous boitons les deux exactement de la meme maniere. On fait la course avec les octogenaires mais lorsqu'il s'agit de descendre un trottoir, ils prennent une sacree avance. Nous avons quand meme pu prendre le train pour Kunming, mais nous sommes cloues au lit ou devant des DVD. Par bonheur, le meilleur restaurant que nous avons teste depuis le debut de notre voyage se trouve a 10 metres de l'auberge. On se contente alors de manger de succulents plats de poulet epice et de porc croustillant a la sauce aigre-doux.

Desoles pour la mise en page des photos. On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons eu la joie de visiter le parc national de Jiuzhaigou avec soleil et ciel bleu sans un nuage a l'horizon. Les paysages etaient magnifiques et dignes de cartes postales. C'est un lieu incoutournable lors d'un passage dans le Sichuan. Ce parc est une vallee en Y, compose de multitudes de lacs a l'eau vert turquoise et transparente, de cascades qui peuvent etre tres  larges et hautes et de bassins. L'eau circule d'un lac a un autre sur toute la  largeur de la vallee, en une sorte de maquis aquatique. Pour completer ce tableau idyllique, les arbres etaient pares de leurs couleurs automnales et les sapins du sommet etaient enneiges. La visite du parc etait tres agreable, on se deplacait sur des passerelles en bois qui permettaient de faire le tour des lacs ou de traverser les rivieres et de longer les cascades. 

Le lendemain, depart pour Songpan. Ville de 70'000 habitants situee  a 2800 metres decrite comme paisible dans le guide. Elle est un excellent point de depart pour des randonnees a cheval. Une fois sur place, nous ne voyons pas ou est le cote paisible de cette ville poussiereuse, assourdissante de klaxons et de passages de camions lances a vive allure. Nous renoncons a la promenade a cheval car la temperature nocturne avoisine zero degre et que nous ne nous sentons pas d'attaque pour passer la nuit sous tente par un tel froid. Nous nous passons des canassons et gravissons un sommet environnant a la force de nos mollets. Quel plaisir de se retrouver dans la nature loin du bruit et de l'odeur de charbon de bois de la ville! Seuls  des chevres, moutons, vaches et chevaux croisent notre chemin.Vincent a meme eu la joie de monter la tente qui nous a permis de nous abriter du vent pour pique- niquer.

Lors ce cette escapade dans les montagnes, nous avons goute aux nuits froides dans des hotels non chauffes. On a pu se rendre compte a quel point on etait habitue au confort et on s'est senti assez peu resistants par rapport aux habitants locaux. Dans notre chambre ou il faisait 6 degres, on a dormi avec le sac de couchage sous le duvet et un bonnet sur la tete... Prendre une douche (meme chaude) devient une expedition et il faut une sacree motivation.

Notre prochaine etape sera l'ascension de l'Emei Shan, montagne sacree bouddhiste habitee par des singes.

Jiuzhaigou

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Songpan