• L'avion est vraiment un moyen de transport incroyable. Il nous a fallu qu'une journée pour changer complètement de civilisation, pour sauter de Ho Chi Minh ville à Perth dans l'ouest de l'Australie. Après avoir passé 3 mois en Asie, la transition paraît durer le temps d'un clignement de paupière. C'est peut-être plus encore le retour dans un pays développé que l'arrivée en Chine qui nous fait voir à quel point nous fonctionnons différemment. Ce qui nous a le plus marqué est sans doute l'activité dans les rues des quartiers résidentiels. Notre auberge à Perth était située à 45 minutes du centre ville à pied. Le trajet passe à travers les quartiers résidentiels. Quel étonnement de voir comme les rues sont vides de vie. Les voitures sont rares et glissent sur le bitume lisse dans un bruit feutré. Aucun coup de klaxon dans l'horizon auditif. Nous sommes les seuls utilisateurs des trottoirs. Les maisons sont fermées et les jardins ne donnent pas sur la rue mais sont cachés. Les commerces sont souvent fermés en plus d'être rares. Nous avions l'impression d'être les seuls à être à l'extérieur. En Chine ou au Vietnam, c'était tout le contraire.


    Nous avons consacré quatre jours à la visite de la ville. Le jardin botanique situé dans le parc public surplombe Perth. Nous avons pu nous familiariser avec la flore de l'ouest australien et marcher toute la journée d'un bout à l'autre du plus grand parc urbain du monde. Perth est aussi la ville la plus isolée du monde. Elle a pour voisins la mer et le désert. C'est sans doute grâce à tout cet espace à disposition autour d'elle qu'elle peut s'offrir le luxe de ce parc et des immenses pelouses disséminées dans la ville, même en plein centre.


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  • Après une semaine passée dans les hôtels de luxe et le ventre moins creux qu'avant, il était temps de nous remettre à bouger. Nous avons donc quitté la plage pour rejoindre Ho Chi Minh City, anciennement Saigon. La capitale économique du Vietnam est sans surprise la ville où le niveau de vie y est le plus élevé. Nous avons pu observer cela lors d'une sortie en bateau pour aller souper dans le quartier le plus chic de la ville avec des amis d'Ecublens. Le long de la rivière Saigon, les villas, essentiellement occupées par les occidentaux, n'ont rien à envier à celles bordant les lacs suisses.

    La guide de nos amis connaît une situation professionnelle ennuyeuse mais pourtant fréquente dans ce pays. Cette Vietnamienne parle parfaitement l'anglais et le français, a obtenu divers diplômes d'études supérieures dont un MBA, mais ne trouve malheureusement pas d'emploi pour lequel elle a été formée et qui lui permettrait de bien mieux gagner sa vie qu'en accompagnant des touristes. La seule raison de cette discrimination est que son grand-père était gradé dans l'armée du sud lors de la dernière guerre. Le nord ayant pris le pouvoir après la réunification, les gens du sud et leurs descendants ne peuvent toujours pas accéder aux postes intéressants dans les grandes entreprises et encore moins dans l'administration.


    Il nous restait 4 jours avant de prendre l'avion pour Perth en Australie et nous les avons consacrés à la visite du delta du Mékong sous la forme d'un tour organisé de trois jours avec un guide très compétent. Cette région est incroyablement fertile grâce aux alluvions apportés par le Mékong qui prend ses aises en se divisant en neuf bras principaux et une infinité de canaux avant de se jeter dans la mer. Sur les plaines, le riz pousse tellement facilement que les habitants peuvent faire jusqu'à quatre récoltes les bonnes années. Cette performance place le Vietnam à la deuxième position au classement des plus gros exportateurs de riz au monde derrière la Thaïlande. Cette dernière est avantagée par une saison des pluies moins violente. C'est en bateau que l'essentiel des transports se fait. Nous n'avons cessé de croiser la route de péniches semblant couler sous le poids de leur chargement de sable, noix de coco, ananas, bananes et autres fruits tropicaux. Ces produits se vendent aux marchés flottant où les échanges se font sur l'eau, de bateaux en bateaux.


    Les caramels à la noix de coco sont une spécialité locale que nous avons dégustée lors de la visite d'une fabrique. Il a été intéressant de voir la simplicité de la chaîne de production. Les noix tombent en abondance au sol sur le lieu même de fabrication. Elles sèchent au soleil pendant 3 mois, après quoi la chair en est extraite à l'aide d'un couteau courbe. Elle est ensuite moulue, pressée pour en tirer le lait, puis le lait est cuit et devient bonbon une fois refroidi. Une feuille de riz qui fond instantanément dans la bouche et évite qu'on ait les doigts qui collent sert d'emballage. Les coquilles sont elles utilisées comme combustile pour la cuisson du lait. Le broyeur et la machine à plastifier sont ainsi les seules étapes du processus de fabrication qui consomment de l'électricité. C'est donc avec plaisir que nous avons soutenu cette fabrique en leur achetant un paquet. En plus d'être écologiques, ces caramels sont délicieux et nous rappellent nos Carambars par le côte colle aux dents.

     

     

     

     

     

     

     


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  • Notre passage de la frontière du Laos au Vietnam s'est déroulé sans souci. Dans le bus, nous étions les seuls touristes parmi des hommes d'affaire.                                        


    Quy Nonh
    Nous avons décidé de rejoindre la mer et de longer la côte jusqu'à Ho Chi Minh Ville. Quy Nonh est une petite ville de pêcheurs peu touristique. À la plage personne ne se baigne, on y voit des filets à poissons et de petites embarquations toutes rondes faites en bambou tressé enduit de résine pour accéder aux bateaux de pêche.

    Nha Trang
    C'est la ville de bord de mer grouillante d'animation. La route longeant la plage est remplie de restaurants, bars, discos et hôtels. Notre charmant logement et les cartes des restos proposant de succulents menus nous incitent à passer 4 jours dans cette ville. Elle sera aussi l'occasion de notre première baignade en mer dont nous nous souviendrons. Les vagues étaient immenses et se brisaient en gros rouleaux à quelques mètres du bord. Il fallait donc les franchir pour pouvoir nager. Une dose de courage et un bon timing étaient nécessaires. Ensuite, il fallait envisager le retour sur la terre ferme. Il s'agissait de nager le plus vite possible pour ne pas être embarqué et goûter à l'effet machine à laver.
    Une petite excursion à vélo nous a permis de visiter un temple cham. Le peuple Cham a une culture d'origine indienne. Les temples diffèrent donc de ceux que nous avons vus jusqu'à présent.

    Mui Ne
    Grâce aux cadeaux de noël de nos familles, nous avons pris une semaine de bon temps dans des hôtels de luxe. Nous n'avions pas de réservation et la plupart étaient complets ou n'avaient qu'une nuit ou deux de libre. Ainsi, nous avons logé dans 4 hôtels différents. Au programme: baignade à la plage et à la piscine, découverte du kitesurf pour Vincent, bons repas au resto.
    Nous nous sommes rendus à vélo aux dunes de sable de Mui Ne et avons galeré pendant trois quarts d'heure avant d'en trouver un qui roule convenablement! Malgré les contrôles assidus de Vincent avant de partir on n'est jamais à l'abri d'une pédale qui tombe, d'une roue qui frotte le cadre, d'une chaîne détendue ou de jeu dans la potence. Nous avons donc fait de nombreux aller-retour entre les marchands jusqu'à trouver l'engin qui, nous l'espérions tienne le coup.

     

    Quy Nonh

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nha Trang

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Mui Ne

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • A peine arrivés sur place, nous avons une bonne impression et sentons que le Laos va nous plaire. Quel calme il règne meme en pleine ville! Nous sommes heureux de ne plus entendre de klaxons et de pouvoir marcher sereinement au bord de la route. Ici, les rabatteurs sont peu nombreux et moins insistants. Les villes sont petites et peu peuplées (300'000 habitants pour la capitale). Inutile de lire dans le bus. On peut passer des heures à admirer les paysages où aucune trace d'activité humaine n'apparaît. 85% du territoire est à l'état sauvage. Parfois, on traverse de petits villages construits sur pilotis perchés sur les arêtes. La plupart de ces villages n'ont pas encore l'électricité ni l'eau courante. Certains parlent de pauvreté, mais nous pensons que ces gens qui vivent dans des paysages intacts, inondés de pluie et de soleil et aux terres fertiles n'ont rien à envier aux citadins des grandes métropoles qui possèdent véhicule et gadgets électroniques mais vivent dans des clapiers à l'air pollué.

    Notre périple laotien a débuté à Vientiane mais nous n'y sommes restés qu'une seule nuit dans une chambre semblable à une cellule d'isolement. Il y faisait une chaleur étouffante. Cette ville n'a pas une allure de capitale. Nous étions au centre mais meme ce quartier était calme, presque mort.Situé à 150 km de route de Vientiane, Vang Vieng est, paraît-il, semblable à la Thaïlande. L'activité principale de ce village est le tubing. Équipé d'une chambre à air de camion en guise de bouée et d'argent dans une pochette étanche, les jeunes touristes occidentaux se laissent entraîner par le courant dans la rivière. Des dizaines de bars sont disposés le long des rives. La bière et le whisky laos y coulent à flot afin de donner du courage à ceux qui s'adonnent au monkey jumping. C'est un trapèze duquel on se balance à une dizaine de mètres au-dessus de l'eau. Les sauts périlleux et les plats attirent les regards des frileux comme Céline et Vincent. Quant à nous, nous avons visité une grotte inondée en tubing puis rejoint le village en kayak sous une averse. Heureusement il faisait tout de même assez chaud.

    Puis, destination Luang Prabang, petite ville située au bord du Mékong et classée au patrimoine de l'Unesco pour ses habitations coloniales françaises. Il y fait effectivement bon vivre. Les rues sont propres et le calme y règne. Les restaurants abondent pour le plus grand plaisir de nos papilles. Ces dernières ont aussi été meurtries lors de notre dégustation de salade de papaye verte, spécialité locale. La papaye en soit n'a pas tellement de goût mais elle baigne dans le piment. Même après deux mois de plats pour la plupart épicés, celui-ci dépassait de loin tous les autres. Nous avons passé une journée en se rendant à vtt à un village de Mahout. C'est le nom des conducteurs d'éléphants avec lesquels nous avons fait une petite ballade d'une heure et demie. La boucle que nous avons effectuée était finalement toute petite car les éléphants laotiens ont un rythme bien local. Sur le trajet du retour, notre guide, très sympathique, nous a emmené au festival annuel de la minorité ethnique des Hmongs. Celui-ci est l'occasion pour les habitants des villages de se rencontrer pour faire la fête mais plus particulièrement pour marier leurs enfants. Ces derniers, âgés d'une quinzaine d'années ont une semaine (la durée du festival) pour faire connaissance et choisir un ou une partenaire. Les festivités comprennent différents chants, danses et jeux auxquels participent les futurs mariés. Les parents observent scrupuleusement les candidats et ont leur mot à dire sur le choix de leur enfant. Si les jeunes ne trouvent personne à leur goût, ils reviendront l'année suivante. Cet événement est également ouvert aux autres groupes ethniques du pays.

    Lors de notre passage à Vang Vieng, nous avions vu qu'il était possible de se rendre en kayak à Vientiane, c'est alors ce que nous avons fait. La durée passée sur l'eau était un peu courte à notre goût par rapport à celle passée sur la route. Mais cela ne nous a pas empêché d'apprécier le cadre sauvage et reposant de la rivière. Arrivé à la fin du kayak, nous sommes montés à l'arrière d'un pick-up sur une piste défoncée en direction de Vientiane. À 50 km du but, la rotule de l'essieu avant s'est brisée. C'est ainsi que nous avons entamé la conversation avec un bénévole français qui parlait lao et pouvait alors nous expliquer que nous allions devoir finir le trajet en bus public. Nous apprenons aussi un tas de choses sur Tang, le chauffeur du pick-up, qui nous semble être un bon exemple des chauffeurs laotiens. Tandis que nous avons payé l'équivalent de 30$US chacun (nous etions 5 dans le groupe) pour cette journée, Tang en a empoché 19 pour nous conduire pendant 1h30. Sur ces 19$, il en a dépensé 12,5 pour payer l'essence. Il a ensuite dû nous payer le bus et la réparation de son essieu. D'après le français, Tang a souvent ce genre de casse avec son véhicule. Il n'est donc pas difficile de s'imaginer qu'il a de la peine à tourner. Et son avenir s'annonce plutôt mal. Dès l'année prochaine, il n'aura plus de touristes à ramener dans ce coin car un barrage aura été construit et la descente en kayak ne pourra plus se faire. Ce sera aussi sans doute la fin de l'éco-village dans lequel le Français étudie la biodiversité. En effet ce village était principalement financé par le passage des kayakistes qui viennent voir des collections de fleurs rares qui n'existeront probablement plus le jour où les crues naturelles seront amoindries par le barrage.

    Après plus d'une semaine passée dans le nord du pays, il était temps de se rendre au sud. Nous avons quitté la capitale pour nous rendre directement aux 4000 îles en bus couchette très classe. Nous avons logé dans un bungalow sur l'île de Det et visité sa voisine Khon à vélo. De jolies plages de sable blanc ainsi que des cocotiers bordaient le Mékong. Des rizières et quelques cascades complétaient le paysage. Puis, direction le plateau des Boloven. Situé à 1000 mètres d'altitude, il est réputé pour ses plantations de café et ses nombreuses cascades. C'est en moto sur des pistes poussiéreuses que nous l'avons exploré. Nous aurions volontiers prolongé notre séjour dans ce charmant pays. Avant de le quitter, nous sommes meme passés par la case hôpital pour une fausse alerte de malaria.

     

    Vang Vieng

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Luang Prabang

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Re Vang Vieng

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    4000 iles

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Plateau des Boloven

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     



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  • Après 7 semaines passées en Chine, nous sommes arrivés dans le nord du Vietnam le 3 décembre. Nous avons décidé de visiter également le Laos et peut-etre le Cambodge, pays par lesquels nous allons transiter pour revenir finalement dans le sud du Vietnam. Nous n'avons pas énormément de temps à disposition pour ces 3 pays car nous prendrons l'avion depuis Saigon pour Perth le 15 janvier. Nous n'avons alors visité que deux endroits du nord Vietnam en plus de Hanoi qui était notre point de chute depuis la Chine.
    Cela faisait déjà quelques semaines que nous nous demandions si nous verrions une grande différence entre ces deux pays. Le Vietnam a certes connu les occupations successives des Français puis des Américains, mais ces quelques décennies de domination occidentale n'ont, d'après nos guides de voyage, pas effacé les 1000 années d'influence chinoise. Cependant, une fois sur le terrain nous constatons des différences évidentes. Par exemple, il est courant de voir des vietnamiens s'énerver contre leur compatriotes de manière démonstrative, comportement qui ne se rencontre pas en Chine. L'aide ne vient pas gratuitement et spontanément comme c'était si souvent le cas en Chine lorsque nous paraissons perdu, lonely planet à la main. Ici tout fonctionne à l'argent. Si nous ne payons pas, ils nous ignorent et dès que nous lâchons les dong (monnaie locale) ils sont tout attentionnés. Cette différence s'explique sans doute par le nombre de touristes blancs infiniment plus important au Vietnam. Alors qu'en Chine nous rencontrions guère plus de deux ou trois blancs dans une journée, ici nous en voyons continuellement. Les Vietnamiens gèrent ainsi une industrie du tourisme occidental qui n'existe pas, ou pas encore en Chine. Tout ceci nous donne bel et bien l'impression que nous avons changé de pays.
    Fraîchement arrivés à Hanoi, nous avons du réapprendre à marcher dans les rues. Dans le quartier historique, où nous avons trouvé un hôtel, celles-ci sont étroites. Les trottoirs sont impratiquables car les scooters y stationnent. Nous sommes donc forcés à marcher au bord de la route. Mais gare aux écarts! Le flot de scooters nous rase les coudes au point de nous décoiffer les poils des bras. Traverser la route est une telle aventure que c'est une attraction touristique à elle seule. Une fois de plus nous souhaitons quitter la ville sans trop tarder. Nous nous renseignons pour trouver un moyen de nous rendre à la baie d'Halong et embarquons dans un bus le lendemain pour la ville du même nom.
    Une fois au bord de la mer, nous trouvons sans problème un bateau qui nous emmène à Cat ba, plus grande île de la baie, où nous avions envie de rester quelques jours. Nous avons droit à deux surprises durant cette mini croisière. La première a été la visite d'une magnifique grotte. La deuxième a été une arnaque. Le bateau nous a déposé à l'extrémité nord de l'île au milieu de nulle part. On a appris que la ville de Cat Ba se situe tout au sud à 45 km. Tous les autres touristes ont grimpé dans un bus dont le prix était inclu dans leur forfait de tour organisé. Pour nous c'était le quadruple d'un prix normal qu'on payerait pour ce genre de trajet. On a tenté de négocier, le prix est descendu un peu mais restait trop cher pour qu'on accepte. Finalement le bus est parti sans nous. Il nous restait la possibilité de monter sur un scooter pour une somme encore plus élevée et impossible de la faire baisser. On a alors songé à aller à pied mais cela impliquait de trouver de quoi manger et de passer la nuit dans la tente alors qu'on ne savait pas à quoi s'attendre comme terrain. Et ça aurait quand meme fait une dizaine d'heures de marche avec les sacs. Bof bof! Finalement, après une demi-heure de négociations on a décidé de payer un peu cher pour le bus. Les Vietnamiens sont vraiment durs en affaires et ils ne marchandent pas avec le sourire. Par la suite on a encore remarqué qu'on avait payé le bateau beaucoup trop cher.
    Nous avons bien pu profité de l'île, de ses plages désertes (c'est la basse saison) et des délicieux produits de la pêche locale durant 5 jours. Nous avons également eu l'occasion de faire une balade initiatique dans la jungle avec un guide.

    La réserve naturelle de Cuc Phuong est une des plus anciennes du pays. Nous pouvions y aller en tour organisé mais nous avons préféré louer un scooter et nous débrouiller tout seuls. À notre plus grand étonnement, cela a été facile. Les sentiers sont très bien indiqués et de toute façon la forêt est si dense qu'il est impossible de marcher hors des chemins à moins de s'appeler Mike Horn. Nous avons terminé notre randonnée à la tombée de la nuit. C'est à ce moment que la faune se réveille. Les oiseaux chantent et les feuillages s'agitent au passage des singes et autres écureuils. Mais à part deux petits mammifères qui se sont montrés furtivement, nous n'avons rien vu. On y entendait toute une activité mais nos yeux sont restés insatisfaits. Nos oreilles ont été mises à contribution durant toute la nuit que nous avons avons passée sous notre tente dans le village de bungalows, bercés par le chant des cigales.
    Le lendemain matin nous nous sommes réveillés sous une pluie fine. Nous avons dû parcourir les 65 kilomètres pour rentrer sur des routes mouillées et souillées par les camions boueux des chantiers avec pour se protéger un casque coquille d'oeuf et les lunettes à soleil qui sont rapidement devenues brunes. Tout ça dans les klaxons assourdissant des autocars qui se rabattaient sur nous et nous forçaient à rouler dans la terre au bord de la chaussée.
    Voilà pour notre séjour dans le nord du Vietnam. Le prochain article racontera nos aventures au Laos. Nous y sommes arrivés le 14 décembre. Pour une raison inconnue, les citoyens suisses n'ont pas besoins de visa s'ils restent moins de 15 jours. C'était amusant de dépasser tous les autres touristes à la douane qui devaient remplir plein de paperasse et payer 30$.

     

    Baie d'Halong

     

    Crabe au souper

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ile de Cat Ba

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Parc national de Cuc Phuong

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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